Space Marine 2
Dans les ténèbres sinistres du 41ème Millénaire, il n'y a que le coup de latte
Hello tout le monde !
On l’a attendu comme le messie pendant 13 longues années, et ça y est il est enfin là, grâce à Saber Interactive et Focus, je parle bien entendu de Space Marine 2, la suite du jeu de Relic sorti en 2011 !
Mais est ce qu’il vaut le coup ? C’est ce qu’on va voir de suite !
Déjà pour ceux qui ont pas suivi, c’est quoi que cette histoire de Marine de l’Espace ?
Space Marine 2 est un Beat’em’all et Third Person Shooter, à la croisée des chemins entre Gears of War et God of War (les jumeaux GoW des années 2000 quoi), se déroulant dans l’univers de Warhammer 40 000 (oui oui le jeu avec des figurines beaucoup trop chères de 5cm de haut à peindre avec des pinceaux de la taille d’un poil de fiac), on y incarne Demetrian Titus, ancien Capitaine du Chapitre des Ultramarines, rétrogradé au grade de Lieutenant dans cette suite.
Pour la faire (à peu près) simple, à la fin du premier jeu, après avoir refermé une Faille Warp vers le Plan des Démons tout seul et sans avoir été corrompu, il a été embarqué par l’Inquisition, sauf qu’en fait l’Inquisiteur qui l’a embarqué était un Hérétique, donc il s’est fait fumer, et donc Titus a été embauché dans la Deathwatch, une branche de l’Inquisition composée de Space Marines d’un peu partout et spécialisés dans le dessoudage de Xenos, pendant grosso merdo un siècle, et s’en suit une invasion de Tyranides sur la planète Kadaku, où son vaisseau s’écrase, sa Kill Team (son escouade quoi) se fait décimer, et il se fait dérouiller la gueule par un Carnifex (un gros Tyranide blindé), mais il est sauvé in-extremis par les Ultramarines, qui pour le sauver lui font passer le Rubicon pour en faire un Space Marine Primaris (vous voyez le Serum du Super-Soldat de Captain America ? Bah pareil mais pour un Space Marine, qui sont déjà des Super-Soldats, donc ça en fait un Super-Super-Soldat, ta gueule c’est Warhammer, c’est déjà assez compliqué comme ça), et donc le réintégrer dans le Chapitre en tant que Lieutenant (ce qui fera grincer quelques dents parce que les rumeurs d’Hérésie tout ça) pour retourner sur Kadaku défoncer du Tyranides à grands coups de lattes à la tête de sa propre escouade (et sans ce rabat-joie de Léandros ! CHEH !).
*reprend sa respiration suite à une explication beaucoup trop longue alors que c’est la version courte et simple d’un article obscur dans un White Dwarf*
Du coup manette en main ça donne quoi ?
Vous contrôlez votre Space Marine qui vous répond au doigt et à l’œil, les bumpers servent à taper et parer, les gâchettes à viser et tirer, on esquive avec A, on change d’arme et se soigne avec la croix directionnelle, on balance des grenades avec B, appuyer sur le stick droit permet d’exécuter un ennemi qui clignote (et en plus ça régénère l’armure, les barres blanches sous la barre de vie), et Y permet de lancer le pouvoir spécial de Titus qui le passe en mode Rage pour se soigner à chaque patate de forain envoyée.
Bref pas de gros changement par rapport au premier jeu sur ce point, à la différence d’avoir quelques dizaines d’Orks en face, on affronte quelques milliers de Tyranides qui sont gérés avec brio par le Swarm Engine de Saber Interactive pour en afficher tellement à l’écran que ça fera crash les config les plus modestes.
Le jeu dispose d’un mode solo, ce qui est très bien et devrait vous occuper un bon moment, mais également de deux modes multijoueurs !
En effet, on peut y trouver un mode coop jouable à 3 joueurs, que ce soit pour poncer la Campagne (ce qui sera pas du luxe car les IA des 2 compagnons sont connes comme des Elfes sous méthamphétamine), ou pour faire des Opérations spécifiques à ce mode là, à côté de ça on trouve également un mode PvP en 6v6 doté de divers modes de jeu différents, et il est également prévu un retour du mode Horde qui sera déployé courant 2025, où on sera jusqu’à 3 joueurs pour repousser 20 vagues d’ennemis de plus en plus relous à poutrer.
Étant donné que je suis en train de tester le jeu avant sa sortie (vive les bonus de précommande) et que personne autour de moi n’a encore le jeu, je ne peux pas vous dire ce que ça donne, mais si c’est tout aussi fidèle au premier jeu que le jeu de base, ça promet des heures de défouloir à dérouiller du Tyty ou d’autres joueurs en ligne !
Bien entendu, qui dit mode Multi dans un jeu où on joue un Space Marine, dit également système de classes et personnalisation, là où le premier jeu proposait “seulement” 3 classes jouables, ici elles sont au nombre de 6, chacune avec son propre gameplay :
Le Tactique est l’unité plus ou moins “basique”, basée sur la figurine Intercessor, c’est la classe Polyvalente par excellence, ni trop offensive, ni trop tanky
L’Assaut est le bourrin du corps à corps, doté d’un Jetpack, il saute partout avant de retomber de manière aussi brutale que lourde pour faire des gros SLAM
L’Avant-Garde c’est aussi un bourrin du corps à corps, mais pas pareil, basé sur la figurine Reaver, il fonce dans le lard doté de son grappin et de ses couteaux de combat, si vous connaissez le meme “Space Marine sings I’m Still Standing”, bah c’est exactement ça
Le Rempart c’est la représentation du tank, à l’image de la figurine Bladeguard, il protège ses alliés grâce à son Bouclier Tempête et encaissera même les plus gros tirs de bio-plasma de nos Xenos avant de leur donner un grand coup d’épée
Le Tireur d’élite, inspiré de la figurine Eliminator, est tout l’inverse de ce qu’on vient de voir, si vous aimez vous planquer derrière votre cape d’invisibilité avant d’aligner les headhsot au sniper, c’est clairement la classe qu’il vous faut
Enfin, le Lourd (non pas l’humour de Bigard), à l’image de ce qu’on a connu sous le nom du Devastator dans les anciennes gammes de figurines, pose son cul dans un coin armé de sa bratateuse, et couvre l’ennemi de balles jusqu’à ce qu’il soit mort, tel un Gandalf de l’espace
Visuellement, clairement le jeu est beau, il arrive à gérer sans souci des hordes de Tyranides grâce au Swarm Engine cité plus haut, les Space Marines et les Tyty sont superbement détaillés, reste juste les animations faciales qui sont un chouia trop rigides lors des cinématiques, les décors sont également magnifiques, et la rétine est clairement flattée par cette avalanche de cibles à abattre et d’hémoglobine répandue dans la joie et la bonne humeur.
Par contre la quantité de personnages générés et affichés à l’écran risque clairement de mettre à genou les configurations les plus modestes, je vous invite à avoir une config robuste pour tenir le coup, à titre perso avec une RTX 4060 sur Linux (donc avec le driver Nvidia claqué au sol) je tiens le 60FPS en mode “qualité” (c’est juste en dessous du mode “original”, équivalent du “ultra” sur tous les autres jeux) sans souci, mais je pense pas qu’elle supportera plus haut pour ma part.
Du côté du son, les bratateuses font bien “bratata”, les épées tronçonneuse font bien “vroum vroum”, les Tyranides font bien “groar”, leurs têtes sous nos bottes font bien “sprotch”, et les doublages sont corrects en plus d’avoir su laisser en 2011 les soucis de synchronisation labiales qu’on pouvait avoir dans le premier jeu (et puis les casques c’est pratique pour cacher les bouches).
Musicalement, Nima Fakhrara et Steve Molitz ont su s’inspirer des travaux de Chris Velasco et Doyle W. Donehoo pour nous livrer une OST qui sent bon le 41ème Millénaire, tout en apportant leur patte qui donne ce petit cachet en plus à Space Marine 2.
Bref, Space Marine 2 est clairement le défouloir de l’année, on pourra quand même lui reprocher de s’adresser avant tout aux fans de la licence Warhammer 40 000 et du premier jeu Space Marine, de par son lore qui reste quand même assez opaques aux nouveaux venus dans l’univers, au bourrinisme qui sent tout aussi bien la testostérone que l’hémoglobine, et dont le suivi sera quand même assuré pour les prochains mois si on en croit la Roadmap diffusée par Focus (du moins si les ventes suivent, car on a déjà vu des jeux Warhammer 40 000 dont le suivi aura été annulé car ventes trop décevantes, oui c’est de toi que je parle Dawn of War 3).
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